
Du 19 au 25 octobre 2017, Sarah Preston, fondatrice et gérante de l’Agence Neutral Grey basée à Paris, sera en Haïti pour donner un atelier à FOKAL sur l’édition et la présentation de travaux individuels ou collaboratifs pour la presse. Neutral Grey travaille avec la presse française et internationale, mais aussi avec des galeries et éditeurs français et internationaux.
Le club de lecture rencontre de façon exceptionnelle l'écrivaine belge Geneviève Damas, autour de son roman Patricia (publié chez les Éditions Gallimard, 2017) sous la tonnelle de Fokal à partir de 2 h PM le mardi 12 septembre 2017. Le public en général est invité à venir échanger avec l'auteure.
Vous êtes invités à l’avant-première du film « Dany Laferrière invite à sa table », le lundi 11 septembre 2017 à 5 heures pm - salle Fokal Unesco. La projection sera suivie d’une causerie avec la participation de Martine FIDÈLE, Emmelie PROPHÈTE et Gary VICTOR. L’entrée libre dans la limite des places disponibles.
MARDI 19 SEPTEMBRE, 5 PM
JACQUES STEPHEN ALEXIS, MORT SANS SÉPULTURE. Jacques Stephen Alexis est certainement l'un des plus éminents écrivains d'Haïti et de la Caraïbe. Revenu en Haïti en 1961 après un long périple à l'étranger, l'auteur de "Compère Général Soleil" et de "L'espace d'un cillement" est enlevé sur les ordres de François Duvalier, et est, depuis lors, porté disparu avec quatre de ses compagnons.
FOKAL ne reçoit plus de demandes de subvention pour la catégorie « Art et Culture ».
En effet, les lignes budgétaires pour cette catégorie sont épuisées pour l’année 2017. Les requêtes devront donc attendre février 2018.
La Fondation Connaissance et Liberté et son programme d’appui au journalisme (intitulé Programme Média) en particulier subventionnent les acteurs de l’information depuis de nombreuses années dans le but de soutenir les efforts de ces derniers afin de produire une information de qualité, équilibrée et accessible sur des enjeux de société, processus nécessaire à la construction démocratique. FOKAL a ainsi soutenu des radios communautaires et les réseaux qui y sont liés, des réseaux de correspondants en province, des projets de production d’information (des magazines, des émissions, des reportages, écrits, radio, télévisés ou multimédias), des formations de journalistes, la mobilité des journalistes, la diffusion de l’information (publications, expositions, projections, système de diffusion, site web, …), la recherche académique ou empirique sur le fonctionnement du secteur des médias en Haïti,…
Ces différents types de projets restent valides dans le cadre de cet appel à proposition, cependant la procédure change cette année : plutôt que d’accueillir des demandes de subvention tout au long de l’année, le programme média lance un appel structuré. La majorité des fonds disponibles pour les subventions sera allouée à travers cet appel, ouvert du 23 mars au 20 avril 2017 pour des projets devant se dérouler dans une période maximale d’un an suite à l’approbation de la subvention, bien que la période d’exécution puisse être plus courte. Cet appel s’adresse tant à la presse écrite que parlée, télévisée ou en ligne.
Grandes lignes et valeurs que veut promouvoir cet appel à projet : fiabilité, crédibilité, accessibilité de l’information, innovation, justice sociale, tolérance et équité de genre.
Les projets qui se construisent autour de ces valeurs seront privilégiés. Cet appel est ouvert aux médias (communautaires, commerciaux comme alternatifs), journalistes et associations œuvrant dans le domaine de l’information en Haïti, qu’ils se situent dans la zone métropolitaine ou en province. Cet appel favorise les acteurs haïtiens, ainsi que les projets qui se déroulent en Haïti, mais encourage les partenariats en Haïti comme à l’étranger.
7 à 12 projets pour lesquels la demande adressée à FOKAL ne dépasse pas les 10,000 USD seront soutenus à travers cet appel.
La subvention appuie un projet jusqu’à 75 % maximum du budget total nécessaire pour sa réalisation. Les ressources humaines peuvent être comptabilisées comme des apports propres, ainsi que le matériel disponible ou d’autres partenariats. Les sources de cofinancement confirmées, et les sources de financement possibles doivent être mentionnées.
Sont exclus de cet appel à proposition :
- les émissions ou productions strictement culturelles ou récréatives (talk-shows)
- la production de films documentaires (soutenue à travers les ateliers d’écritures et bourses de développement et de production qui y sont liées)
- la production dans les domaines du photojournalisme ou de la photographie (qui fera l’objet d’un appel / concours spécifique lancé en juin)
- l’aide à la mobilité internationale (qui fait l’objet d’une ligne spécifique du programme ouverte toute l’année selon disponibilité des fonds)
- les projets dont les valeurs vont à l’encontre des valeurs portées par FOKAL
Candidature et procédure de soumission
Pour répondre à cet appel à proposition, le candidat devra remplir le formulaire en ligne « Journalisme : Appel à proposition 2017 » disponible sous l’onglet « Subventions » visible sur le site de FOKAL (www.fokal.org).
Les demandes envoyées par email ou déposées à FOKAL ne seront pas acceptées.
Pièces justificatives à télécharger, dans la limite de la taille maximale de 3 MB chacune, à préparer avant de remplir la demande.
- CV et copie de la pièce d’identité de la personne de contact
- Lettre d’intérêt ou de confirmation des partenaires en cas de cofinancement
- Budget prévisionnel et plan de financement détaillé (si le budget est présenté sous une autre forme que celle prévue dans le formulaire en ligne)
- Les statuts de l’organisme (si un organisme soumet la demande) et matricule fiscal
- Les liens vers des vidéos et autres doivent figurer dans le formulaire sous forme de liens.
- Tout document PDF n’excédant pas la taille stipulée ci-dessus que le porteur jugerait bon de soumettre pour l’appréciation de sa proposition (travaux précédents, informations corroborant l’hypothèse du projet, …), à l’exception des copies de diplômes ou lettres de recommandation.
Une phase de questions sur les projets soumis sera ouverte entre le 21 avril et le 10 mai 2017, durant laquelle les porteurs de projets seront susceptibles d’être sollicités (par mail) afin de répondre à certaines questions concernant leur projet avant le passage en comité de sélection. Ce comité se réunira le 15 mai afin de sélectionner les projets qui bénéficieront de subventions. Les résultats seront communiqués par mail au plus tard le 17 mai 2017. Les porteurs des projets non retenus en seront notifiés par mail également.
Pour toute demande d’informations supplémentaires, veuillez vous rendre sur le site de FOKAL sous l'onglet subvention, vous trouverez un formulaire de demande d'information sous le lien "Contactez-nous". Les demandes concernant des informations qui se trouvent déjà dans l’appel à proposition seront laissées sans suite.
La saison théâtrale sur l’équité de genre proposée par le Centre Culturel Pyepoudre, Jeu et Regard de femme, se poursuit et accueille cette fois KASELEZO, texte de Frankétienne mis en scène par Paula Clermont Péan. Les représentations auront lieu le jeudi 30 et vendredi 31 mars, 6 h pm à la salle FOKAL UNESCO. L’entrée se fait sur invitation, à retirer à FOKAL.
La prise de conscience dans les gémissements et la douleur de la misère et de l'oppression séculaires des femmes. C'est le balbutiement d'une révolte naissante. Symbolisme cher à l'auteur: une femme enceinte dont l'enfant se refuse à affronter ce monde terrifiant et injuste. La femme elle-même se refuse à expulser d'elle cette créature dont elle sera responsable et qu'elle ne se sent pas la force d'assumer seule (l'homme a laissé sa semence dans son corps et s'en est allé). La mère Mancia, aveugle mais clairvoyante, dépositaire d'un certain savoir et d'une longue expérience, insuffle à ses filles les ferments de révolte, la conscience de leur situation, la nécessité, pour renaître de se débarrasser des couches de sédiments que les siècles ont laissé dans l'âme et le comportement des femmes.
L’appel : La prise de conscience dans les gémissements et la douleur de la misère et de l’oppression séculaires des femmes. C’est le balbutiement d’une révolte naissante. Symboliste cher à l’auteur : une femme enceinte dont l’enfant se refuse à affronter ce monde terrifiant et injuste. La femme elle-même se refuse à expulser d’elle cette créature dont elle sera responsable et qu’elle ne se sent pas la force d’assumer seule (l’homme a laissé sa semence dans son corps et s’en est allé). La mère Mancia est aveugle mais clairvoyante et dépositaire d’un certain savoir et d’une longue expérience, insuffle à ses filles les ferments de révolte, la conscience de leur situation, la nécessité, pour renaître de se débarrasser des couches de sédiments que les siècles ont laissé dans l’âme et le comportement des femmes.
Elle et Lui : Le deuxième tableau dissipe tous les doutes, les hommes y sont représentés par des pantins, des poupées en chiffon. Les trois femmes déversent sur eux leurs rancoeurs, leurs reproches et tracent d’eux, un portrait peu reluisant : lâches, toujours prompt à caresser lorsque leur sexe réclame sa ration, indifférents tout de suite après l’acte sexuel bâclé, irresponsables, égoïstes, détestables. Elles étranglent, écartèlent et bourrent de coups de poings ces instruments de leur malheur, une manière utilisée par la mise en scène pour traduire à merveille la phase primaire de toute révolte qui prend possession des êtres trop longtemps brimés et réduits à une quelconque forme d’esclavage.
Le Voyage : Voyage dans le passé, dans la mémoire collective et individuelle. La conscience des erreurs est clouée au pilori. Les litanies s’étirent, les roches se déversent pour des questionnements et des remises en questions positives.
Jeu et Regard de femme
Du 17 mars au 22 avril, Le Centre Culturel Pyepoudre, en partenariat avec l’Ambassade de Suisse en Haïti et la FOKAL, propose une saison en cinq spectacles, dont trois créations et deux reprises, pour que la voix théâtrale devienne femme. Le premier spectacle proposé est Parfum de femme, une création contemporaine conçue et mise en scène par la chorégraphe et danseuse Linda Isabelle François. Cette création passera par les arts visuels, ceux de la danse, du chant, du théâtre.
Le Centre Culturel Pyepoudre s’est fixé pour objectif de sensibiliser à travers le théâtre, les jeunes et l’opinion publique en général sur la condition féminine haïtienne, les préjugés, discriminations qui s’y rattachent. Pauvreté de masse, violence physique et psychologique, dégradation de la condition des femmes, féminisation de la pauvreté, inégalité sociale, telles sont pour l’essentiel les caractéristiques majeures de la problématique féminine en Haïti. Aujourd’hui encore la violence faite aux femmes et aux filles demeure une question de sécurité publique. La lutte contre cette violence est un combat de chaque jour qui prend différentes formes. Nous ne pouvons pas remplacer l’état qui doit prendre des mesures dissuasives envers les agresseurs pour mettre un terme à cette situation. Nous pensons cependant que l’art théâtral est un support qui, de façon subtile, peut et doit jouer un rôle dans ce processus de progrès contre le système de dégradation sociale des femmes.
KASELEZO
Texte de Frankétienne
mise en scène de Paula Clermont Péan
un spectacle présenté dans le cadre de
Jeu et Regard de femme
ELLES ONT DIT NON
une saison théâtrale sur l’équité de genre proposée par le Centre Culturel Pyepoudre
à travers 5 spectacles du 17 mars au 22 avril 2017
Calendrier des spectacles
Jeudi 30 et vendredi 31 mars - 6 h pm - Kaselezo
texte de Frankétienne - mise en scène de Paula Clermont Péan
Vendredi 7 et samedi 8 avril - 6 h pm - #JesuisGaëlle
texte de Gaëlle Bien-Aimé et Jean-Samuel André - mise en scène de Gaëlle Bien-Aimé
Vendredi 21 et samedi 22 avril - 6 h pm
Pour les filles noires qui ont pensé au suicide alors que l’arc-en-ciel suffit
texte de Ntozake Shange - traduction de Kettly Mars - mise en scène de Michèle Lemoine
Le mercredi 29 Mars, l’écrivain-journaliste Bernard Diederich présentera la nouvelle édition de son ouvrage « Le prix du sang » à la FOKAL, à 5 heures pm. La présentation sera suivie d’un échange avec le public.
Ce livre est une tentative de bâtir une chronique cohérente de l'histoire de la résistance du peuple haïtien à la tyrannie tout au long des quatorze années de la présidence de François Duvalier. Sur la base des recherches et des documents qui lui avaient servi pour son « Papa Doc et les Tontons Macoutes », écrit avec Al Burt et publié en 1968, et des recherches entamées après la chute de Jean-Claude Duvalier, Bernard Diederich entreprend de refaire le même itinéraire, mais, cette fois-ci, du point de vue des acteurs, militants, résistants, victimes.
« Le prix du sang » a été présenté par l’historienne Gusti Gaillard, professeure à l’Université d’État d’Haïti dans un article du Nouvelliste dont voici quelques extraits : « Ce titre majeur est une version révisée, corrigée et augmentée de la première édition parue en 2005. Fruit d’un travail initié il y a près de huit ans, cette mise à jour a été réalisée avec la collaboration de Nathalie Lamaute-Brisson et François Benoit. Elle mérite d’être saluée et avec force d’autant plus qu’elle s’insère opportunément dans la dynamique récente des activités mémorielles autour de la répression exercée par le régime de Papa Doc et initiées par le Comité de Commémoration du 26 avril 1963 devenu Devoir de Mémoire. Comme le prologue de Jean-Claude Bajeux l’indique, à l’origine, cette publication visait la « rupture du silence ». Aujourd’hui, elle répond à la quête de citoyens, de plus en plus nombreux, d’être informés sur les modalités et l’ampleur de cette répression. Grâce à la refonte opérée, cette nouvelle édition s’inscrit avec éclat dans la récente production d’œuvres diversifiées autour de cette thématique.
L’auteur met à l’index l’étau de la dictature, tout en rendant compte des efforts entrepris par divers secteurs de la population, toutes tendances politiques confondues, pour réduire cet étau, voire s’en libérer. Tout au long des 33 chapitres qui font écho aux pics de répression qui ponctuent la présidence de Duvalier et aux modes d’action utilisés en vue de l’éradication des libertés chèrement acquises par la génération de 1946, Diederich mobilise deux angles d’approche méthodologiques. Le premier prisme relève du propre vécu de l’auteur et de ses enquêtes de journaliste durant les années de plomb 1957-1963, au cours desquelles s’instaure un régime totalitaire et la marche vers sa pérennisation. Toutefois, Diederich ne se limite pas à ses seuls souvenirs. Il a systématiquement recours aux voix des rescapés, à celles des victimes ou de leurs proches, les partisans de Duvalier ou les tortionnaires préférant souvent, pour leur part, éviter ses sollicitations d’interview. Ces sources constituent le socle de la seconde moitié de l’ouvrage couvrant les huit années 1964-1971 qui débouchent sur un événement ubuesque : la présidence à vie est désormais héréditaire.
Diederich confronte ces témoignages aux informations livrées par des acteurs à travers des mémoires autobiographiques publiés. S’ils contribuent à retracer le parcours militant de plusieurs cadres de l’opposition, ces témoignages permettent parfois d’approcher le vécu de la masse des anonymes et des sans-voix. Il donne à voir la situation dans laquelle se trouvait une population désarmée sommée, secteur après secteur, de se soumettre à un projet politique qui ne supporte aucune objection. A cette oppression massive, toutes les formes de refus se sont opposés du début à la fin de ces quatorze années de Malheur. L'entêtement à se battre transfigure les récits marqués de sang et de mort en y imprimant le sceau de l'absolu, le refus de baisser les bras, l'obstination à dire non à l'inacceptable.
La monstruosité des pratiques infligées par le terrorisme d'Etat sous François Duvalier au peuple haïtien est encore largement enfouie dans les mémoires et les tiroirs. Depuis la première édition du « Prix du sang » en 2005 et en particulier depuis le retour de l'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier en 2011, une action en justice a été entreprise pour obtenir le procès de Duvalier, des témoignages ont été livrés, des commémorations ont été organisées. Cependant, seule la pointe de l'iceberg affleure. A lire l'hallucinante chronique de Diederich, il faut espérer que certains, victimes ou témoins, parviendront enfin à ouvrir les tiroirs, décadenasser les mémoires. » Au final, « Le Prix du sang » présente, entre autres qualités, un double mérite. La richesse du récit événementiel de Diederich en fait une contribution historique majeure qui ouvre de nouveaux horizons à la connaissance des résistances à la dictature de Duvalier-père. Cet ouvrage est de surcroît un fonds de documentation incommensurable pour les chercheurs intéressés à ce chantier d’études à peine ouvert. »
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Bernard Diederich, journaliste de profession et écrivain prolifique, se passe de présentation pour les générations des plus de cinquante ans. A l’attention des plus jeunes, signalons qu’il y a plus d’un demi-siècle, Haïti est devenue la patrie d’adoption de ce ressortissant étranger, marié à une fille du pays. Fondateur et directeur de l’hebdomadaire Haïti Sun, il a été expulsé par le gouvernement Duvalier au lendemain de la tuerie du 26 avril 1963. Comme tant d’Haïtiens anti-duvaliéristes ou tombés en disgrâce auprès du tyran, Diederich connaît donc l’exil jusqu’à la chute de la dynastie Duvalier en 1986. Dès cette période et fort de son expérience concrète de la vie politique haïtienne, Diederich s’est attaché à produire de nombreux travaux sur les gouvernements haïtiens de la seconde moitié du XXe siècle, en particulier en ce qui a trait à la politique intérieure. Depuis lors, il n’a de cesse de nous faire partager son regard sur les réalités nationales, y compris sur les lieux chargés de symbolisme comme les cachots de l’innommable centre d’incarcération : Fort Dimanche.
Mercredi 29 mars – 5 h pm
Salle Fokal Unesco – entrée libre
« Le Prix du Sang »
La résistance du peuple haïtien à la tyrannie
Tome 1 : François Duvalier (1957-1971)
une conférence proposée par Bernard Diederich et Nathalie Lamaute-Brisson