30 juillet : Journée Mondiale de la Lutte contre la Traite des êtres Humains
Ce mercredi 30 juillet, la communauté internationale commémore la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains, une date symbolique pour rappeler l’ampleur de ce fléau et la nécessité de le combattre de manière collective et déterminée.
Instaurée par les Nations Unies, cette journée vise à sensibiliser le public aux multiples formes d’exploitation qui persistent dans nos sociétés – exploitation sexuelle, travail forcé, esclavage domestique, traite de migrants, entre autres – et à mobiliser les consciences pour mieux les prévenir, les détecter et les sanctionner.
Le thème retenu cette année est sans équivoque : « La traite des êtres humains est un crime organisé : En finir avec l’exploitation ». Il s’agit d’un appel urgent à renforcer les moyens de lutte contre ce phénomène souvent invisible, mais aux conséquences profondément destructrices pour les individus et les communautés.
La traite des êtres humains, loin d’être une problématique nouvelle, plonge ses racines dans l’histoire. La traite négrière transatlantique, notamment, constitue l’un des épisodes les plus tragiques de l’histoire de l’humanité, marqué par l’enlèvement et la déportation de millions d’Africains réduits en esclavage.
Haïti, première République noire libre, est né dans les chaînes de cette histoire douloureuse. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’épisode « Traversée » de la websérie « Ayiti, dèt la », produit par FOKAL. Cet épisode propose une plongée sensible et rigoureuse dans l’enfer de la traite négrière, retraçant la traversée forcée de celles et ceux arrachés à l’Afrique, leur arrivée sur l’île et les logiques d’exploitation brutale qui ont bâti l’économie coloniale. Il interroge également les héritages contemporains de cette histoire, visibles dans les inégalités sociales, les discriminations raciales et les rapports de domination économique.
En revisitant cette mémoire, « Ayiti, dèt la » contribue à faire le lien entre le passé et les formes actuelles de traite humaine, y compris en Haïti, où des réalités alarmantes persistent : travail domestique forcé (restavèk), exploitation sexuelle des mineur.es, trafics transfrontaliers, et vulnérabilités accrues en contexte de crise.
En cette journée de mobilisation, la FOKAL vous invite à (re)découvrir « Traversée », à réfléchir aux mécanismes d’exploitation toujours à l’œuvre, et à vous engager pour une société plus juste et plus humaine.
