17 avril : Journée mondiale des luttes paysannes
Après l’indépendance d’Haïti, la terre représentait le principal moyen de production sur lequel s’appuyait le pays pour concrétiser son projet de développement national. Les communautés rurales, assignées à la terre, occupaient une place centrale dans ce projet, avec pour mission de produire des denrées agricoles destinées à nourrir la population et à soutenir l’économie locale. Elles contribuaient ainsi à assurer la sécurité et la souveraineté alimentaires du pays.
Durant la première moitié du XIXe siècle, ces paysans ont été exploités afin de rembourser la rançon de l’indépendance imposée par le roi Charles X, en échange de la reconnaissance de l’indépendance conquise au prix de longues guerres menées par l’armée indigène. Les conséquences de cette dette historique continuent aujourd’hui d’entraver le développement du pays, en fragilisant particulièrement les secteurs les plus vulnérables, dont le monde rural.
Malgré un contexte économique, social et environnemental de plus en plus précaire, les communautés paysannes poursuivent, avec courage et détermination, leurs luttes pour la survie et la dignité, tout en assumant leur rôle de grenier du pays. Leur engagement quotidien en faveur d’une agriculture durable et de qualité demeure un combat essentiel pour l’avenir d’Haïti.
En cette Journée mondiale des luttes paysannes, la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) salue la ténacité des femmes et des hommes du milieu rural qui œuvrent, loin des projecteurs, au progrès du pays. Elle exprime sa solidarité envers toutes les organisations paysannes qui, malgré les nombreux défis, croient que l’agriculture et l’élevage constituent des leviers essentiels pour restaurer notre souveraineté alimentaire. À travers son Programme développement durable, FOKAL continue de soutenir des associations et organisations paysannes qui mènent des actions remarquables aux quatre coins du pays.
