Mardi.doc : Agnus Dei, l’Agneau de Dieu

agnus dei 355Le cycle de projections documentaires hebdomadaires reprend à FOKAL le mardi à 5 heures ! Ce mardi 20 septembre, nous vous proposons le film « Agnus Dei, l’agneau de Dieu », un documentaire qui entremêle les vies de Jesús Romero, José Barba, et la vie au sein d’un séminaire catholique. Jesús Romero était un acolyte dans l’Eglise lorsque le prêtre de sa paroisse abusa sexuellement de lui. Il avait 11 ans. Sa mère, fervente croyante, dans l’espoir qu’un jour son fils devienne prêtre, le laissa à l’église encore de nombreuses années. Les abus continuaient.

Un jour, Jesús découvre que le prêtre échange des photos de lui nu sur des sites pédophiles, mais aussi qu’il abuse également d’autres enfants.  Après un débat intérieur violent et contradictoire, fruit du trauma créé par la relation d’amour-haine qu’il a eu avec son agresseur, il décide de le dénoncer devant la justice et de l’affronter publiquement.

L’histoire de Jésus est celle d’une victime qui se bat contre l’indifférence et la corruption de l’Eglise catholique, contre la complicité des juges qui obstruent le fonctionnement de la justice pour protéger les prêtres. C’est aussi l’histoire d’une bataille contre lui-même, tentant de laisser derrière lui la fragilité dans laquelle l’a enfermé son rôle de victime en affrontant son agresseur.

Jésus tente de reconstruire sa vie, d’aimer à nouveau Doña Esperanza, sa mère qui , voulant donner son fils à Dieu, l’a livré à un prêtre qui continue à officier malgré le scandale et les poursuites judiciaires. Doña Esperanza reste une Catholique dévouée et interprète la douloureuse histoire de son fils comme un obstacle mis par dieu sur sa route. Jésus entame des études de psychologie, essaie de comprendre le labyrinthe qu’est sa vie et de venir en aide à d’autres enfants victimes d’abus.

José Barba a quant à lui 75 ans. Il a étudié au Collège Massimo de la Legión du Christ à Rome, où les disciples choisis sont « élevés à l’image du Christ et distingués comme les fils des rois ». Il raconte la discipline qui y régnait, jusqu’au « contrôle de l’âme ». Le guide spirituel et fondateur de cette Légion destinée à former les prêtres de demain, Marcel Maciel, contrôlait leurs lectures. Les correspondances étaient contrôlées, les rapports entre élèves réduits au strict minimum. Il se rappelle d’une vie proche d’un “archipel de solitude, où rien n’appartenait à personne, pas même nos propres mots ». Chacun de ces jeunes légionnaires étaient consumés par leur silence.

Un an et demi après son entrée à l’école, José est abusé sexuellement par le père Maciel, qui condamne José au silence et se justifie en lui disant qu’il souffre de douleurs dans le bas de l’abdomen. L’expérience se répète ensuite. Près de 200 enfants auraient été victimes du père Maciel.  Ils ont aujourd’hui autour de 75 ans, comme José. Cela leur a pris près de 40 ans afin de rompre le silence. Depuis, le père Maciel est décédé et le Vatican ne leur a offert qu’indifférence en réponse à leurs plaintes. Mais José continue à donner des conférences et à se battre pour faire connaitre la vérité.

Film documentaire, Alejandra Sanchez, 84’, VO  ST-Français. 

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