MARDI.doc, les affiches de mai

Mardi 10 mai, 5 PM

EMPIRE OF DUST IMAGEEMPIRE OF DUST. Lao Yang est chinois. Eddy est congolais et parle couramment le mandarin. Tous deux travaillent pour une compagnie chinoise chargée de construire 300 km de route entre Kolwezi et Lubumbashi, capitale de la province du Katanga, en République démocratique du Congo.  La Chine est devenue au fil du temps un des principaux investisseurs en Afrique dans le secteur de la construction. La relation entre Lao et Eddy est dure, pleine de préjugés qui sont dits, assumés, reçus de plein fouet. Permettent-ils un dialogue plus honnête entre ces deux hommes, qu’entre les Congolais et les autres acteurs plus « traditionnels » de l’aide au développement que sont les pays occidentaux, bien souvent cachés derrière des apparences plus humanistes et respectueuses ? A travers les vicissitudes du chantier, le réalisateur capte avec une malice virtuose la comédie parfois cruelle des relations entre nouveaux conquérants et anciens colonisés.

Un film documentaire de Bram van Paesschen, 2011, Belgique, 1h17’, VO ST-FR.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi 17 mai, 5 PM

Call Me Kuchu IMAGECALL ME KUCHU. Depuis un bureau sans sigle, au bout d’un piste poussiéreuse, l’activiste David Kato , qui revendique publiquement son droit à être homosexuel, travaille sans relâche pour rappeler le caractère homophobe des lois ougandaises et tenter d’en libérer la communauté des lesbiennes, gay, bisexuels ou transgenre, appelés « kuchu ». Mais la tâche de David est récemment devenue plus difficile encore. Un projet de loi propose la peine de mort pour les hommes gay malades du Sida, ainsi que la prison pour quiconque devient publiquement homosexuel. Inspiré par les Evangélistes américains qui se sont donné pour tâche de conquérir la « terre vierge » qu’est pour eux l’Ouganda, ce projet de loi attend d’être débattu au sénat. En parallèle, les médias ont commencé à publier des listes de « Kuchus » présumés pour les jeter en pâture à l’opinion publique.  Après un an de tournage et une victoire légale, l’impensable se produit : David Kato est assassiné.

Un film de Malika Zouhali-Worrall et Katherine Fairfax Wright, 2013, USA, 1h27’, VO ST-FR.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi 24 mai, 5 PM

LIGHT FLY FLY HIGH IMAGELIGHT FLY, FLY HIGH. Thulasi est une jeune femme indienne consciente  qu’elle a devant elle un avenir aux multiples défis. Outre qu’elle soit une femme, elle est de la caste des “Dalit”, aussi appelés les « intouchables » en Inde.  Ses premières années furent un combat pour la survie, aujourd’hui jeune adulte, elle est déterminée à se battre pour une vie meilleure. Profitant d’un programme gouvernemental qui soutient de jeunes athlètes, elle tente de se frayer un chemin jusqu’aux podiums de la boxe. Et bien qu’elle soit une des meilleures boxeuses de son équipe, il y a d’autres défis à relever que le seul championnat de boxe. Prendre part à ces compétitions est un véritable business et son coach a le pouvoir de faire ou défaire sa carrière. Quand les jeunes boxeuses doivent entrer dans son bureau aux rideaux fermés, elles savent ce qu’elles doivent faire en échange de sa signature. Thulasi refuse de donner son corps contre un bout de papier. Va-t-elle réussir à mener une vie et une carrière indépendante malgré tous ces obstacles ?

Un film de Beathe Hofset et Susan Ostigaard, 2013, Norvège, 1h20’, VO ST-FR.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi 31 mai, 5 PM

VOL SPECIAL IMAGEVOL SPÉCIAL. Au centre de détention administrative de Frambois, des hommes sont emprisonnés dans l’attente d’un renvoi du territoire helvétique. Leur demande d’asile a échoué, ils sont sommés de repartir après, pour certains, avoir passé plusieurs années en Suisse, travaillé, payé des impôts, fondé une famille. Si leur incarcération peut durer jusqu’à 18 mois, l’annonce du renvoi intervient quant à elle sans crier gare, et sa mise à exécution est imminente. Dans ce huis clos carcéral, la tension monte au fil des jours. D’un côté des gardiens pétris de valeurs humanistes, de l’autre des hommes en bout de course, vaincus par la peur et le stress. Se nouent alors des rapports d’amitié et de haine, de respect et de révolte jusqu’à l’annonce de l’expulsion vécue comme un coup de poignard. Cette relation s’achève la plupart du temps dans la détresse et l’humiliation. Ceux qui refusent de partir seront menottés, ligotés et installés de force dans un avion. Dans cette situation extrême le désespoir a un nom : vol spécial.

Un film de Fernand Melgar, 2012, Suisse, 1h40, VF.

 

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