3 chorégraphies pour les 30 ans de la compagnie Jean René Delsoin à FOKAL

 

Spectacle de danse Jean Rene Delsoin a FOKALPour célébrer ses trente années d’existence dans la communauté haïtienne, la compagnie de danse Jean René Delsoin offre toute une série de spectacles à la Capitale. A FOKAL, elle a présenté trois chorégraphies inscrites dans son répertoire pendant deux soirées consécutives, les mercredi 10 et jeudi 11 mai 2017.

Après son dernier passage en 2016 au centre culturel, la compagnie de danse Jean René Delsoin a reproduit, la semaine dernière, la même ambiance à travers trois pièces. La première prestation qui s’intitule Kidnappé(e), a mis en scène une jeune femme exprimant son désarroi avec son corps sous le son de la musique Ti Corn de Peter Gabriel. Selon le chorégraphe Jean René Delsoin, cette pantomime est inspirée d’une histoire vraie où l’une de ses danseuses de la compagnie a été victime de kidnapping en 2008. Il dédie la pièce à tous ceux et celles qui ont déjà subi un tel événement au cours de leurs vies. Le premier jour, c’est Ericka Julie Jean-Louis Isaac qui a tenue le rôle de la femme en détresse. Le deuxième jour, pour la toute première fois, un garçon, Robenson Mathurin, s’est mis dans la peau de ce personnage.

La deuxième prestation ayant pour titre ‘’Jou pam’’ constitue un moment assez intense de ce spectacle. Au cœur d’une nuit non étoilée, une mambo donne un bain de feuille spécial à un jeune-homme pour le libérer de ses maux. Cette pièce a été interprétée par Samantha Barbara Cajuste et Robenson Mathurin. Dans une grande complicité sur la scène, ils dansent, ils miment au son de Zili Mizik, Kolak, Nature Quest, Corpo Do Som.

La toute dernière présentation de la troupe, Tambour-Passion constitue un témoignage sur la représentation du tambour dans la société haïtienne. A travers une chorégraphie surprenante, les danseurs parodient ces lignes de Jacques Stephen Alexis : « En Haïti, tous les tambours parlent la nuit. On voudrait tant qu’ils s’en aillent à jamais, qu’ils crèvent, le tambour triste, les tambours maladifs, les tambours lancinants et plaintifs, les tambours qui mettent en transe et en crise, les tambours qui demandent pardon à la vie. Chaque nuit, la misère et son désespoir font battre le cœur de plaintes, le tambour chauve et déchirant du Vaudou et de ses mystères…Mais chaque jour triomphant, le tambour de vie s’arrache une place, le tambour gai, le joyeux tambour yanvalou, le tambour riant du congo, les hauts et clairs tambours coniques qui chantent la vie…”. Sous une pluie de tambours, les danseurs ont envouté tous ceux et celles ayant pris part à ces deux jours de spectacle à Fokal. Ce dernier moment du spectacle a mis en vedette Makerson François, Markenley Georges, Robenson Mathurin, Ralph Milord, accompagnés d’Ericka Julie Jean-Louis Isaac. Cette présence féminine a eu une attention particulière par sa singularité au sein des interprètes. « Elle danse comme si elle ne faisait que cela jour et nuit », a commenté une spectatrice pendant la prestation. Avec leurs vêtements rouges ondoyants et nacrés, ces jeunes ont passé plus d’une vingtaine de minutes à danser au rythme des percussionnistes Frantzy Décimus, Gérald Dauphin et Rodrigue Jean-Baptiste.

Le dernier jour, dans une phrase similaire, Jean René Delsoin a exprimé sa gratitude envers l’assistance qui a su apprécier chaleureusement la performance de sa compagnie. « C’est grâce à des gens comme vous que la danse garde encore une place en Haïti », reconnaissant, a-t-il exprimé à l’égard d’un public acquis et satisfait.

Daphnine Joseph

Stagairie en communication

 

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