A Moreau, nos subventionnés doivent repartir de zéro

Maison detruite 2A Moreau, localité proche de Camp-Perrin dans le Sud où grâce à un financement de FOKAL, une trentaine de jeunes se sont convertis en producteurs de cacao, le cyclone Matthew n’y est pas allé de main morte. Les toits des maisons ont été ont été emportés et les cultures détruites. Les planteurs de la zone doivent reprendre de zéro.

Zéro. C’est aussi la production de cacao à prévoirpour cette année pour le Sud, estime Jean Chesnel Jean, le Directeur général de Ayitika SA, une entreprise qui veut renforcer la base technique de la filière cacao en Haïti en vue la rendre plus compétitive et durable. Dans les faits, Ayitika effectue des travaux d’identification et de caractérisation de variétés natives de cacaos à fort potentiel productif et aromatique. Elle établit ses propres parcelles et fournit un appui technique aux petits producteurs de la région, favorisant ainsi l’émergence d’une nouvelle génération de cacao-culteurs dotée de techniques à la fois écologiques et productives.

Les 30 jeunes supportés par FOKAL –chauffeurs de taxi-moto, étudiants en agronomie ou en topographie, élèves, artisans locaux–, font partie de ces derniers. Depuis décembre 2015, ils bénéficient de l’appui d’AYITIKA en innovations technologiques et techniques pour la production de cacao sur un total de dix hectares. Sur ces terres, on retrouve, outre du cacao, des cultures qui favorisent celle de la denrée comme des sarments, avocatiers, ignames, patates… Leurs jardins n’ont pas tenu face à l’ouragan.

« A Moreau, il n’y a pas eu de mort mais le cyclone a détruit toute la végétation, non seulement les plantations de cacao mais aussi les arbres qui procurent de l’ombre aux cacaoyers qu’on avait plantés autour, par exemple des bananeraies, des avocatiers. Ils sont tous à terre alors que les récoltes arrivaient à maturité. Il faut maintenant recommencer », estime l’agroéconomiste.

AYITIKA, dont le travail alimente toute une chaîne dans la communauté de près de 8000 habitants, a rapidement mené son enquête auprès de la population sur les graves dégâts causés par le cyclone. Le responsable dresse un sombre bilan de la localité où la nourriture commence à manquer grandement. « Au lendemain de l’ouragan, il y avait de quoi manger avec les arbres tombés et le bétail mort. Mais une semaine après, une disette s’installe », nous explique-t-il.

La récolte de cacao est plus que compromise pour cette année, mais Jean Chesnel veut regarder la moitié pleine du verre : « Il est urgent de recapitaliser les jeunes afin qu’ils puissent remettre les jardins sur pied. Il faudra fertiliser le sol et pour cela, les nombreux débris végétaux que Matthew a laissés sur son sillage pourront servir à faire du compost », prévoit-il.

FOKAL continuera à appuyer ses trente subventionnés dans leur parcours vers leur autonomie, selon sa mission. « Notre engagement citoyen nous porte à aller vers les autres, avec intelligence, dans les limites de nos possibilités, vers ceux et celles qui attendent d’être secourus, aidés, avec compassion et dans l’espoir qu’il est possible de se relever d’une catastrophe. En toute dignité. », écrivait une note de la Direction après le passage du cyclone.

 

Photo: Maison détruite à Moreau 

 

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