Émission spéciale: DÉCONSTRUIRE - CRÉER

2nÉmission spéciale
DÉCONSTRUIRE – CRÉER
3 créations de l’atelier Féminin/Masculin : Déconstruction de l’ordinaire présentées et commentées par les artistes

Diffusion Live vendredi 21 avril - 6 h pm

avec la participation de:
Ketsia Vaïnadine Alphonse - Néhémie Bastien - Ricardo Boucher - Jenny Cadet - Micaëlle Charles - David Duverseau - Eliézer Guérismé - Charline Jean-Gilles - Vanessa Jeudi - Lesly Maxi - Mide Steffi Médard - Tafa Mi Soleil - Miracson Saint-val - Jimmy Kerby Toussaint - Staloff Tropfort

Réalisation vidéo
Réginald Louissaint Junior

 

L’atelier Féminin/Masculin : Déconstruction de l’ordinaire
Dans le cadre d’une collaboration entre les programmes Éducation Citoyenne et Arts et culture, la Fokal a organisé entre 2021 et 2022 deux ateliers regroupant des artistes hommes et femmes de plusieurs disciplines, et intitulés : FÉMININ MASCULIN – DÉCONSTRUCTION DE L’ORDINAIRE. Ces ateliers, dirigés par Celia Romulus, D’ de Kabal, le Collectif Sanite Belair et Smith Maximé, accompagnés des psychologues Tim Valda, Béatrice Dalencour Turnier et Vinson Bradley Noël, ont donné lieu à des échanges et des réflexions sur un certain nombre de sujets et questions liés au consentement, à la violence basée sur le genre dans le milieu artistique, aux nouvelles masculinités etc.

Les créations
Ces deux ateliers ont abouti à la réalisation par les artistes du projet DÉCONSTRUIRE, CRÉER qui rassemble trois créations collectives multidisciplinaires réalisées par les artistes des ateliers répartis en trois groupes : le film expérimental Pourtant, je m’élève, la conférence-spectacle Mo-vè, l’exposition multimédia Je te dis ma blessure. Ces créations, qui étaient conçues pour être présentées à la fois en public et diffusées en ligne, ont été réalisées dans un contexte extrêmement difficile, pendant la crise aigüe qui a secoué Haïti entre août et octobre 2022. Elles ont été présentées une première fois en décembre 2022 dans le cadre du festival En Lisant, et réunies en suite dans le cadre d’une installation multimédia en février 2023 à la Maison Dufort.

Nous diffusons le vendredi 21 avril à 6 h pm l’émission Déconstruire, créer, qui réunit le film expérimental Pourtant, je m’élève, la captation de la conférence-spectacle Mo-vè, et un court-métrage tiré de l’exposition Je te dis ma blessure. Cette émission est présentée et commentée par quelques-uns des membres de l’atelier : Ketsia Vaïnadine Alphonse, Néhémie Bastien, David Duverseau, Vanessa Jeudi, Lesly Maxi et Miracson Saint-val. Au fil de l’émission, les quatre artistes évoquent les deux ateliers, les thématiques abordées, le processus de création dans le cadre du contexte de crise de la fin d’année 2022, et les difficultés et les questionnements auxquels ils ont été confrontés en tant que créateurs et créatrices travaillant sur les problématiques de genre.

 

MO-VÈ
5idées originales : Vanessa Jeudi, Charline Jean-Gilles, Tafa Mi soleil
Création collective du groupe Potomitan : Néhémie Bastien, Ricardo Boucher, Micaëlle Charles, David Duverseau, Charline Jean-Gilles, Vanessa Jeudi, Lesly Maxi, Mide Steffi Médard, Tafa Mi Soleil, Kerby Jimmy Toussaint

Mo-vè est la captation d’une conférence-spectacle : artistes et spécialistes en genre partagent un même espace dans le but de comprendre, d’analyser en profondeur le sens et l’impact négatif de différentes expressions utilisées dans le langage et dans l’espace public qui portent atteinte à la dignité et l’honneur des filles et des femmes.

Les spécialistes, mises sur un panel comme dans une conférence, problématisent le phénomène en question ; développent la charge de ces expressions discriminantes dans la vie des personnes ; identifient les impacts et conséquences négatifs que ces expressions peuvent avoir sur celles qui sont injuriées ; analysent le sentiment qui se manifeste chez celui qui insulte.

Les artistes de leur côté, par le chant et la poésie, mettent l’accent sur les faces d’ombre de ces expressions. Trois types de discriminations sont examinés à partir d’expressions choisies : Discrimination cachée (Poto mitan, fanm se kajou, manman baz, gran Jipon) ; Discrimination dévoilée (Koko EDH, ansyen fòd 3 pedal, dayiva doup pendoup, fanm gran Ravin, ti bifèt gran tiwa) ; Discrimination temporelle (Timoun 2000, wana, madan papa, bòs ledi, atagaz).

 

POURTANT, JE M’ÉLÈVE
3idée originale et direction artistique : Miracson Saint-val
Création collective du groupe Nouvelles Masculinités : Ketsia Vaïnadine Alphonse, Néhémie Bastien, Vanessa Jeudi, Lesly Maxi, Miracson Saint-val, Kerby Jimmy Toussaint, Staloff Tropfort

Pourtant, je m’élève est un film expérimental dont le titre est tiré du fameux poème de la grande poétesse et militante américaine Maya Angelou, « Pourtant je m’élève » Dans ce poème, elle prend à témoin la beauté de la femme, beauté au sens large du terme, comme moyen de résistance face aux oppressions de l’histoire, du patriarcat, de la colonisation. C’est un poème « Freda » (divinité du vodou haïtien) en quelque sorte, dans lequel l’amour et la beauté se transforment en armure pour combattre un système d’oppression monté de toutes pièces par les hommes ; et restituer une humanité à l’être humain, à la femme. Pourtant, je m’élève porte un regard aussi bien sur l’oppression des hommes sur les femmes, mais aussi des hommes sur d’autres hommes. Dans le film, les artistes abordent la question des Nouvelles Masculinités. Enfermement, violences conjugales, résistance, virilité, espace de pouvoir, homophobie, sont les thématiques qui le traversent. C’est une succession de tableaux avec comme fil rouge une narration poétique : chacun des tableaux met en scène des corps en quête de réponses, des corps de jeunes hommes et de jeunes femmes guettant le réel pour pouvoir exister à travers l’art ; des corps bruts qui s’affirment contre la violence basée sur le genre.

 

JE TE DIS MA BLESSURE
4idée originale : Jenny Cadet
conception : Eliézer Guérismé
direction artistique : Miracson Saint-val
Création collective du groupe Terapi Lapawòl : Ketsia Vaïnadine Alphonse, Jenny Cadet, David Duverseau, Eliézer Guérismé, Charline Jean-Gilles, Mide Steffi Médard, Miracson Saint-val, Staloff Tropfort

Je te dis ma blessure est une exposition qui fait cohabiter plusieurs médiums de création : photographie, création audio, création plastique. Elle est conçue dans le but de provoquer une réaction chez le spectateur. Sortir de ce silence mortifère. L’exposition présente une vingtaine de photos - des corps et des visages de femmes qui se sont portées volontaires. Elle inclut un espace d’écoute solitaire, un espace d’intimité dans lequel le public est invité à écouter une série de textes-témoignages de la situation de violence que subissent les femmes dans cette société de domination. Cinq histoires pour dire non au viol, non au harcèlement, non aux violences conjugales, non au féminicide.

L’atelier et les créations ont été réalisées dans le cadre du projet Accès à la justice et lutte contre l’impunité en Haïti, mis en œuvre par Avocats sans frontières Canada en partenariat avec le programme Arts et culture de FOKAL, grâce au soutien du gouvernement canadien, par l’entremise d’Affaires Mondiales Canada.

Adresse et contact

FOKAL - OPEN SOCIETY FOUNDATION HAITI
143, Avenue Christophe BP 2720 HT 6112
Port-au-Prince,Haïti | Tel : (509) 2813-1694

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