23 août : Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son abolition

FRENCHC’est pour rendre hommage à ceux et celles qui se sont battu.es, sur ce territoire qu’est aujourd’hui Haïti, contre la colonisation, l’esclavage et le racisme à la fin du XVIIIe siècle que l’UNESCO a déclaré, depuis 1998, la date du 23 août, Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition.

Dans la nuit du 22 au 23 août 1791 éclatait l’insurrection générale des esclaves dans la colonie française de Saint-Domingue. Cet embrasement ouvrit la voie à une guerre inédite qui aboutit, en novembre 1803 lors de la bataille de Vertières, à la victoire de l’Armée Indigène sur les troupes de l’armée napoléonienne venues rétablir l’esclavage aboli depuis 1793. Redonner à cette terre son nom d’origine Taïno, Haïti, annonçait déjà un profond désir de rupture lors de la proclamation de l’Indépendance le 1er janvier 1804.

Indépendance inacceptable dans un monde esclavagiste. Le prix à payer fut lourd pour la jeune république, et il le fut encore plus pour ces habitant.e.s des campagnes, héros et héroïnes anonymes de cette guerre, pour qui les notions de liberté, d’égalité, d’honneur et de dignité devaient trouver pleinement leur sens dans le refus radical de l’ordre ancien.

Cette longue histoire de déshumanisation aura duré quatre siècles et elle marque encore profondément le monde d’aujourd’hui. Au fil du temps, la documentation sur la traite et l’esclavage a gagné en épaisseur. Chercheurs en sciences sociales, historiens, géographes, archéologues, philosophes s’en sont saisis pour comprendre, analyser, comparer, ramifier les composantes de cette vaste entreprise mondiale que furent la traite transatlantique et dans l’océan indien, et la mise en esclavage de millions de captifs et de captives arraché.es au continent africain. Le monde de la création, des arts plastiques à l’écriture en passant par la musique et la danse a aussi ouvert par la voie de l’imagination, d’importants éclairages sur les traces laissées par ces crimes mais aussi sur la puissance du refus et la force de la lutte émancipatrice.

En ces temps mortifères où le pays connaît un niveau de violence destructrice extrême, il nous faut réfléchir à ce que cette nuit du 22 au 23 août 1791 portait de promesses d’un monde nouveau, et tenter de retrouver le sens profond de ces idées de liberté et d’égalité qui sont au fondement même de ce qu’est Haïti.

 

 

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