Conférence d'Edelyn Dorismond sur « La « société divisée ». Félix Morisseau Leroy, la lecture haïtienne d’Antigone »

ladirepCe vendredi 18 mars 2022, à 2h p.m., le laboratoire LAngages DIscours REprésentations (LADIREP) et ses partenaires organisent une conférence au local de la Maison Dufort (9, 2ème rue du Travail) qui sera présentée par Edelyn Dorismond sur le thème « Sociétée divisée. Félix Morisseau Leroy: la lecture haïtienne d'Antigone ».

Cette conférence fait partie d'une séries d'activités de l'Université d'Etat d'Haïti, du 11 au 18 mars 2022, dans le cadre de la Quinzaine de la francophonie cette année, sur le grand thème : « La francophonie de l'avenir dans sa dimension numérique entrepreneuriale et environnementale ».



Edelyn DORISMOND, docteur en Philosophie, est actuellement doyen de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales du Campus Henry Christophe de Limomade. Il est aussi directeur de Programme au collège international de pholosophie à Paris et responsable d’axe au Laboratoire Ladirep. Il a été co-directeur de la revue Recherches Haïtiano-Antillaises, Vice-président du CRENEL (Centre de Recherches Normes, Échanges et Langage) et attaché au LLCP du Département de Philosophie de l’Université Paris 8. Il enseigne à l’Université d’État d’Haïti (Campus Henry Christophe). Sa thèse a été une tentative de saisir l’esclavage moderne dans la Caraïbe selon l’exigence conceptuelle de la Philosophie. Il consacre actuellement ses travaux sur les dynamiques des sociétés antillaises, sur les nouveaux problèmes que pose aux sciences sociales l’expérience politique et sociale de la diversité, le conflit de mémoires lié à la rencontre des agents culturels. Enfin, il s’intéresse à la reformulation de la question de la philosophie politique au regard des revendications portées par les « minorités ».

La théorie de la société divisée est élaborée par Nicole Loreaux pour expliquer le statut sociologique, anthropologique et politique de la « guerre civile » dans la Grèce athénienne. Si Loreaux s’intéresse à la guerre civile, elle n’a pas pu s’interdire de rapprocher celle-ci à la guerre proprement dite qui concerne les relations d’inimitié entre deux communautés politiques définies par l’extériorité et l’absence de lien de parenté. Je vais reprendre en partie quelques éléments de ses travaux sur la guerre civile pour, d’une part, montrer que la guerre civile a toujours été le nœud de la dynamique socio-politique haïtienne. D’autre part, fort de cette idée, je m’interrogerai sur la pertinence de la conceptualisation de Loreaux pour suggérer que quelque chose de particulier caractérise cette guerre qui aurait supposé un « commun » et une division au sein de ce commun. Pour ma part, je constate, reprenant les remarques importantes de Glissant que les sociétés créoles sont sans origine singulière, mais sont traversées par plusieurs origines, sont donc dans la difficulté à instituer le commun. C’est le problème de la généalogie et de sa mise en récit qui doit être mobilisée ici. Une fois, cette mobilisation livre l’intelligibilité requise, je reviens sur la question de la guerre civile haïtienne comme la manifestation d’une division fondamentale, celle qui se manifeste au sein de la « race », celle qui se donne à voir au sein de l’économie et de la culture. Et l’enjeu dernier de ce constat conduit à la possibilité de la réconciliation, telle que Platon l’a traitée dans le Ménexène. Quel ordre de dialogue faut-il instituer au sein de la dynamique sociale de guerre civile afin de faire advenir du commun, condition de possibilité de la politique ? 

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