Danielo Belcher, danseur espoir, en formation en France

Danilo

C’est très tôt, dès l’âge de 8 ans, que Danielo montre son intérêt pour la danse. Un intérêt apprivoisé à l’école de danse Xaragua (Exadans), de Jean-Aurel Maurice, à Jacmel, grâce à l’initiative de Madame Margarette Coutard Lang Kohlbrenner, propriétaire de l’Hôtel Cyvadier, qui finance ses cours une dizaine d’années durant.

Sur une quarantaine d’enfants élèves, Danielo se démontre le plus assidu, à ces cours de danse «  d’une rigueur remarquable », juge Jean-Aurel. A Exadans, Danielo apprend les techniques de danse classique, contemporaine, jazz et traditionnelle. Le jeune talent gagne toute la confiance du professeur.

Jean-Aurel rêve grand pour ses jeunes protégés : les voir propulsés sur la scène internationale. Faute de support au niveau local, dit-il, il n’arrive pas toujours à les aider à y parvenir, « les champs d’action du projet de danse ayant été particulièrement limités ». Entre manque de moyens, insécurité et instabilité politique, l’école de danse fermera ses portes, en 2020, après douze ans d’existence à Jacmel. Jean-Aurel Maurice est actuellement installé en Floride et espère un jour revenir en Haïti œuvrer dans la formation et la création artistique en danse en Haïti.

Le destin de Danielo est plus radieux. L’année dernière, avec une courte variation de danse signée Jean-Aurel et captée par Maksaens Denis à la salle Unesco de FOKAL, le talent de Danielo est mis sur enregistrement. Le court film accompagne une demande de bourse d’études de danse faite par le mentor à EPSE danse Montpellier, sous la direction de Anne-Marie Porras, grande dame de la danse française. « Une formation professionnelle en danse pour qui veut devenir danseur professionnel, est plus qu’importante. Anne-Marie Porass est l’une des professeures de danse et pédagogue français les plus connus dans le monde ; J’ai envoyé la demande comme une lettre dans une bouteille à la mer », explique Jean-Aurel.

Danielo obtient la bourse. D’autres démarches auprès d’institutions et de particuliers afin de supporter son déplacement et son séjour à Montpellier, dont FOKAL, sont aussi fructueuses. Actuellement en France, Danielo a commencé ses cours à Montpellier dès la première semaine de janvier de cette année.

«  La danse est aussi un moyen de m’en sortir »

Danielo pic« La danse est non seulement une passion et une forme d’expression pour moi, mais aussi un moyen de m’en sortir. Je chéris cette opportunité », confie Danielo. « Les sacrifices que j’ai faits pour la danse ont payé et j’en suis satisfait », juge-t-il. Très bon joueur de football, et élève studieux, Danielo a toujours pu en effet compter sur le support de ses parents pour maintenir en vie son amour de la danse.

Les méthodes d’apprentissage en France diffèrent un peu d’Haïti, dévoile le danseur. Avec moins d’élèves dans les cours, les professeurs en Haïti étaient plus patients. Mais en France, notamment en danse jazz et contemporaine, tout va très vite et la mémoire des danseurs est très sollicitée. Ce qui n’est pas un problème pour lui, estime-t-il.

A 19 ans, Danielo révèle très bien s’adapter et s’accroche à cette étape de plus vers le succès et vers ses rêves d’enfant.

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