Discussion : désARmer la violence, le vendredi 5 mars à l'IFH et en LIVE

Desarmer la violenceLe laboratoire « désARmer la violence » se poursuit avec un deuxième chapitre le vendredi 5 mars à 2h PM au local de l’IFH. Cette deuxième discussion aura lieu avec comme intervenants, Sophie Wahnich historienne, qui sera en visio-conférence, Edelyn Dorismond, philosophe, et le performeur René Scheneiderson.  

Le cycle est conçu comme une fabrique en « trois dimensions », concept, expérience et représentation contre les effets d’empêchement de la violence et pour la production des conditions de sortie de la violence.

Chercheurs et artistes se retrouvent chaque mois et pour deux ans pour une série contemporaine de performances scéniques, intellectuelles et esthétiques comme une réponse inédite à la violence. Cette série s’élabore autour de la problématique « tout ce qui promeut le développement culturel travaille du même coup contre la violence ». Le lancement a eu lieu le 28 janvier 2021 avec Yanick LAHENS auteure/Gaëlle Bien-Aimé metteure en scène/Jean Waddimir Gustinvil philosophe, avec La violence de l’écriture ou bien nommer les choses, c’est ajouter au bonheur du monde.

CHAPITRE 2 / Vendredi 5 mars de 14H à 16h à l’Institut Français en Haïti

En visioconférence et en présentiel - Durée des interventions 30 minutes

Sophie Wahnich Historienne –

Directrice de recherche au CNRS et de l'Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain EHESS Paris

EN VISIO CONF / Sophie Wahnich verra le public.

Ceux qui survivent aux grands crimes sont condamnés à les réparer. L’après coup de la terreur. Printemps 1794.

« Ceux qui survivent aux grands crimes sont condamnés à les réparer » déclare Saint-Just le 26 germinal an II, il parle également de révolution glacée, d'une ardeur à retrouver. Cette communication aura deux premières ambitions, l'une est d'explorer le sens de cette glaciation, l'autre des propositions faites en 1794 pour retrouver l'ardeur vivifiante. La troisième et non la moindre de nous demander ce que cela nous permet de questionner au présent. Cette mise en regard interroge, méthodologiquement, mais aussi politiquement. Pourquoi y a-t-il en sourdine au coeur de la discipline historienne qui discipline si bien le temps, des historiens qui revendiquent un autre temps, nappes immobiles et boucles étranges ? Anachronisme contrôlé disait Nicole Loraux. Nous reviendrons sur cette notion même, car peut-on contrôler le temps quand la cruauté a sévi ?

Edelyn Dorismond Philosophe –

Professeur au Campus Henry Christophe de Limonade-UEH. Directeur de Programme au Collège International de Philosophie-Paris. Directeur du Comité Scientifique du CAEC. Membre de LADIREP

Violence et événement: les possibles d'une rencontre violente.

La « poétique de la relation » des sociétés européennes et celles de la Caraïbe est un chant tumultueux de violences, un chant de destructions des corps et des âmes : un chant de dénégation et de déchaînement des appétits de toutes sortes. Violence entre les Européens, violence contre les peuples indiens et africains, violence contre leurs formes symboliques ravalées au rang de l’inculture, de la « barbarie » ou de la « sauvagerie ». Réactions violentes des Africains et des Indiens contre les Européens. Violence (agressive) contre violence (défensive) : la « bestialité » prend possession du symbolique, le fragilise.

En prenant la société haïtienne comme cas d’espèce la réflexion d’Edelyn Dorismond, qui a la prétention, dans ses présupposés, d’embrasser plus de réalités socio-historiques, politiques et anthropologiques possibles qu’elle pose explicitement, s’intéresse à une question à la formulation tragique : peut-on sortir de la violence ? Cette question doute de la sortie, scrute l’érosion du symbolique comme manifestation de cette violence originelle non maîtrisée ; du moins, elle entend éprouver les voies de sortie qui ont été proposées.En prenant la société haïtienne comme cas d’espèce la réflexion d’Edelyn Dorismond, qui a la prétention, dans ses présupposés, d’embrasser plus de réalités socio-historiques, politiques et anthropologiques possibles qu’elle pose explicitement, s’intéresse à une question à la formulation tragique : peut-on sortir de la violence ? Cette question doute de la sortie, scrute l’érosion du symbolique comme manifestation de cette violence originelle non maîtrisée ; du moins, elle entend éprouver les voies de sortie qui ont été proposées.

René Shneiderson Performeur -

SOUF

Performance René Shneiderdson, Jasmine Augustin, Whisly Providence, Guershon Hugh Gélin, Kav-Alye Pierre.

Ici-bas nos jours sont comptés, on vit au jour le jour

Ici-bas chaque seconde, chaque minute, chaque heure vécue est une victoire

Ici-bas La violence est présente comme le soleil au quotidien

Nous marchons tous ici sur nos âmes

A chaque pas en dehors de notre maison

Regardant nos rêves et nos corps lapidés en plein chemin

Noyés dans nos pleurs et notre sang

Les rues nous hantentLes regards, tous les regards, même ceux des chiens nous effrayent

Ici-bas la violence est devenue un mode de vie au quotidien…

Continuons-nous à nous s’adapter ? Arrivons-nous en tout temps à tenir ? Que ferons-nous pour arrêter ça ? Rêvons-nous toujours de vivre comme des êtres humains ? Tant d’interrogations tous les jours jusqu’à présent restées sans réponses.

- SOUF est une performance d’installation du corps dans un costume artistique placé dans un décor contemporain où la voix poétique et les mouvements corporels nous emmènent dans un monde de questionnement sur nous-mêmes et notre vie quotidienne… SOUF pour parler de la vie, de l’union et de l’amour comme héritage.Contact Géraldine

Adresse et contact

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143, Avenue Christophe BP 2720 HT 6112
Port-au-Prince,Haïti | Tel : (509) 2813-1694

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