Poésie et transe sur la scène Davertige à FOKAL

 Transe PoetiqueDans l’intimité enchanteresse de la salle polyvalente, les poètes Coutechève Lavoie Aupont, Mehdi Etienne Chalmers, Makenzy Orcel et Jean Pierre Siméon, invité d’honneur, nous ont offert un moment d’évasion poétique, ce vendredi 20 septembre après-midi, dans le cadre du Festival Transe Poétique de l’association culturelle Loque Urbaine.

Ce 20 septembre marque le troisième et avant-dernier jour du festival. La Scène Davertige clôt les activités à FOKAL, juste avant une dernière projection à Prince Hôtel. Jean D’Amérique, directeur artistique du festival, déclare ouverte cette scène qui, comme il l’explique, veut rendre hommage au poète haïtien en y faisant entendre des auteurs contemporains partager « leur poésie de feu ». Chaque poète a droit à deux moments de lecture.

C’est Coutechève Lavoie Aupont qui s’y met le premier. Le Prix de la Poésie créole Dominique Batraville de 2017 commence justement avec un texte en créole tiré de son recueil, Make Pa. Il enchaine avec un passage de « Le Doute de la Main », lui aussi récipiendaire d’un prix, le René Philoctète de la poésie, en 2016.

 ABE2401Makenzy Orcel le suit, avec des lectures de « Caverne [suivi de] Cadavres » (sorti en 2017 aux Editions La Contre Allée) où il se pose notamment la question « Celui qui court annonce-t-il la mort ?/ […] / ou se fuit-il lui-même ? ».

Jean Pierre Siméon, l’invité d’honneur du festival, s’est ensuite prêté à l’exercice, avec extraits de son dernier recueil Levez-vous du tombeau. Le poète en a appelé à Césaire : « […] / Nous avons besoins de toi Aimé Césaire/ De ta voix de vigueur/ De ta parole éruptive qui monte . […] Nous avons besoin du poète irrémédiable/ qui dans son hymne affranchit d’un coup l’âme humaine de ses esclavages ».

Mehdi Etienne Chalmers a fermé le défilé, avec des extraits de son nouveau recueil Mer libre et autres lieux imaginaires (2019, Le Temps des Cerises) et des poèmes tirés de l’anthologie des poètes de l’atelier Jeudi Soir. Suivant le poète, « se pa nenpòt ki jan moun pale ak fènwa ». Car, « fènwa mande pawòl ki swa ».

Environ une heure de transe poétique collective, partagée entre quelques dizaines de personnes qui ont défié pluie et situation de troubles en raison de revendications populaires, pour venir se ravitailler en poésie.

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