MARDI.doc // AVRIL 2019: Pouvoir, satire et politique – Peyi Pwèt Pwèt Pwèt

Fin 2018, le festival Quatre Chemins avait pour thème « Pays poète, poète, poète / Peyi Pwèt Pwèt Pwèt ». En écho libre à la dernière partie de cette phrase, les MARDI.doc avaient invité des réalisatrices et réalisateurs à venir vous montrer les films documentaires qui les ont marqués sur le thème du pouvoir ou de la satire politique, et à vous expliquer pourquoi. Partiellement annulée en novembre, nous reprenons cette programmation en avril.

MARDI 9 AVRIL – 5 PM

220px Merci Patron MERCI PATRON. Jocelyne et Serge Klur ont travaillé pendant des années dans une usine, à Poix-du-Nord, qui produisait des costumes pour une filiale du groupe LVMH. Mais, lorsqu'en 2007, Bernard Arnault, le PDG du groupe, décide de délocaliser la production en Pologne, c'est une catastrophe pour le couple. Au chômage depuis la fermeture du site, lourdement endettés, les Klur risquent de perdre leur maison. François Ruffin, fondateur du journal Fakir, se met en tête de les aider. Il monte un stratagème pour obtenir de Bernard Arnault qu'il prenne en charge la dette des Klur. Pour obtenir satisfaction, il ira jusqu'à défendre leur cause à l'assemblée générale de LVMH...

Un film documentaire de François Ruffin, France, 2016, 84’, présenté par Rachèle Magloire.

 

MARDI 16 AVRIL – 5 PM

220px General Idi Amin Dada DVDGÉNÉRAL IDI AMIN DADA : AUTOPORTRAIT. Le film semble mélanger réalité et fiction, tant le dictateur ougandais Idi Amin Dada a « joué » son propre personnage. À aucun moment, le réalisateur ne juge ou ne prend parti, pour mieux capturer l'exubérance du personnage, connu par ailleurs pour sa brutalité dans l'exercice du pouvoir. Tour à tour naïf ou lucide, drôle ou inquiétant, illuminé ou sûr de sa force physique et de la mission qu’il doit accomplir, Amin Dada n’en finissait pas d’intriguer, sinon d’inquiéter. Il était celui qui acclamait Hitler et faisait disparaître des milliers de personnes… Prenant le dictateur ougandais à son propre jeu, le cinéaste dévoile l’image mégalomane et jusqu’au-boutiste de ce dernier en détournant les règles du documentaire et livre un autoportrait cinglant et indispensable.

Un film Documentaire de Barbet Schroeder, 1974, 90’, présenté par Arnold Antonin.

 

MARDI 23 AVRIL – 5 PM

Tribu européenneTRIBU EUROPÉENNE. Le Parlement européen, institution majeure de la construction européenne, demeure mal connu, voire mystérieux. Par le biais de ce film, les auteurs explorent le déplacement des lieux du pouvoir et les transformations du débat politique dans le cadre élargi que représente l'Europe des Douze. Le point de vue adopté est celui de l'ethnologue confronté à une tribu, c'est-à-dire un groupe ayant ses codes, ses rituels et ses réseaux.

Un film documentaire de Nurith Aviv, France, 1993, 75’, présenté par Guetty Félin.

 

 

MARDI 30 AVRIL – 5 PM

lumumba la mort du prophete 883461044 largeLUMUMBA, LA MORT DU PROPHÈTE. En 1962, un enfant haïtien rejoint ses parents, coopérants au Congo, ex-belge, nouvellement indépendant. Deux ans plus tôt, Patrice Lumumba, figure mythique de l'indépendance congolaise, trouvait la mort au Katanga. À partir d'une photographie trouvée par sa mère où figure le leader congolais, l'enfant, devenu cinéaste, réalise trente ans plus tard, un film très personnel et sensible où biographie et histoire, témoignages et archives, constituent la trame d'une réflexion autour de la figure de Lumumba, son assassinat politique, les médias et la mémoire. C’est une opportunité unique d’examiner, plus de 50 ans plus tard, la vie et la légende de Lumumba. Le documentaire est guidé par la voix du réalisateur, Raoul Peck, alors qu’il reconstruit une histoire qui s’entremêle à ses propres expériences et aux circonstances de l’assassinat de Lumumba. Peck est en Belgique, et utilise des plans de Bruxelles pour établir sa position et contraster avec les images d’archives afin de raconter l’histoire de Lumumba. Le film parle de l’absence, de celle d’une figure historique mais aussi de l’absence de clarté sur les évènements qui entourent sa mort ; absence d’un réel travail sur l’histoire. Le véritable décor de l’histoire est lui-même absent : on lui refuse l’entrée au Congo. Quand bien même il aurait pu tourner depuis le Zaïre, il aurait dû faire face à l’absence. Qu’importe le lieu, il aurait dû filmer cette histoire “de loin”.

Un film de Raoul Peck, Belgique, VO FR, 69’, présenté par Maksaens Denis.

 

 

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