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Première édition du festival Massi-Madi en Haïti

MassiMadi flyerCeci est un article d'archives. En raison de menaces à son encontre, FOKAL avait pris la décision de ne plus accueillir dans ses locaux les activités prévues dans le cadre du festival qui a par la suite été annulé par KOURAJ. 

 

A l’initiative de l’association KOURAJ, la première édition haïtienne du Festival des films et des arts lgbti afro-caribéens se déroule du 27 au 30 septembre 2016 à la FOKAL, à l’Institut Français en Haïti, à la Cinémathèque et au café Paradox à Pétion-Ville . Massimadi est un festival international LGBTI (lesbien, gay, bisexuel, transgenre ou intersexe.) dont l’objectif est de sensibiliser, éduquer, informer, les membres des communautés africaines et antillaises dans le but de lutter contre l’homophobie dans ces communautés et faire connaître les vécus des personnes de cette communauté. La première édition a eu lieu à Montréal en 2009. En 2013, se déroulait le premier MASSIMADI à Bruxelles.

Massimadi utilise le pouvoir des arts et des images en présentant des films et des prestations artistiques LGBTQ afro-caribéens pour favoriser l’amour de soi et l’intégration sociale de tous et toutes. Massimadi est aussi l’opportunité de faire connaître et faire rayonner la culture LGBTQ afro-caribéenne.

Le festival est de né de la volonté de montrer à la diaspora noire, la richesse et la réalité du milieu gai dans leur propre communauté. Massimadi a su s’imposer en devant une référence culturelle et communautaire depuis 2009. Au delà des simples présentations de films, Massimadi est un événement en soi qui rassemble plusieurs activités dans le festival. Discussions avec les réalisateurs ou des personnalités, débats thématiques, conférences etc.

Montrer des réalités du monde, et des réalités d’ici, tel est le but du Festival : entrer dans la communauté plutôt que la laisser venir à vous, déconstruire les clichés en entraînant la discussion, casser les barrières pour briser l’isolement et le rejet, passer de la tolérance à l’acceptation.

Le festival Massimadi à travers le pouvoir des arts permet une vraie construction identitaire. Il crée un espace de dialogue sécuritaire pour permettre un échange et un partage culturel pour favoriser l’amour de soi et l’intégration sociale de tous et toutes. En diffusant des messages des exemples positifs, de tolérance, et de dialogue où les personnes peuvent se retrouver face à des réalités proches de leur vécu à l’écran, il rejoint ainsi une mission importante de l’organisme porteur Kouraj : Lutter contre l’homophobie et la transphobie et tous autres types de discrimination.

Massimadi Haïti est un espace de réflexion, d’échanges, de débats et de et sensibilisation sur les questions du pluralisme dans un contexte haïtien, dans l’optique de participer à la création d’un monde plus équitable pour tous et toutes. Tous et toutes sont invités à participer peu importe la classe sociale, le sexe, l’identité de genre l’orientation sexuelle ou l’appartenance à un groupe religieux.

 

L’association KOURAJ (association organisatrice du MassiMadi Port au Prince)

Logo KourajKOURAJ est une association un mouvement d’activistes « M » haïtiens qui lutte pour l’égalité des personnes homosexuelles en Haïti. « M » : communauté des personnes appartenant à cette communauté (M pour Masisi, Madivin, Makomè, Mix, équivalent haïtien de la communauté LGBTI).

Représenté par Charlot Jeudy, ce groupement a été créé dans le but de mettre fin à l’inexistante politisation des homosexuels et transgenres en Haïti. Devant le constat que des programmes destinés à ces « groupes vulnérables » sont décidés, imposés aux membres de la communauté masisi et sans succès, KOURAJ se décide à commencer la politisation des homosexuels et transgenres à fin de constituer puis renforcer une véritable communauté M dans le pays. KOURAJ est convaincu qu’Haïti sera prêt au changement quand la communauté sera prête à s’engager dans un mouvement de droit humain. Association défendant les droits Humains des personnes M, KOURAJ fonctionne avec un comité exécutif de cinq personnes. Le Président et le secrétaire du Comité Exécutif doivent affirmer publiquement leur appartenance à la communauté M. Toutes les décisions prises par le Comité Exécutif sont soumises au vote de l’Assemblée générale et tout membre de KOURAJ présent à l’Assemblée générale peut faire des propositions et demander un vote à fin de mandater le Comité Exécutif pour mener certaines actions tel que définies dans ses propositions mises au vote. La démocratisation permanente de l’association a pour but de promouvoir au sein de la communauté M l’esprit de citoyenneté, la nécessité d’un engagement politique, le sentiment de solidarité, et le partage d’un idéal : une Haïti dans laquelle les personnes M ne seraient plus discriminés ni stigmatisés. Forte de cette profession de foi et de sa structure associative démocratique, Kouraj à décidé d'organiser fin septembre 2016, en partenariat avec l'association Arc en Ciel d'Afrique (Canada), le premier Festival Massimadi de Port au Prince.

Le programme à la FOKAL

A LA FOKAL – 29 SEPTEMBRE

5 h 30 pm : Intervention du Professeur Ilionor LOUIS, Ph.D, de la Faculté d’Ethnologie de Port-au-Prince - « L’Homophobie affecte tous les âges ». 

Cette conférence émane d’une enquête en cours sur « la Violence contre et entre les gais, lesbiennes, transgenres et les travailleuses de sexe  en Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010 ». Elle a été menée auprès d’une centaine de personnes LGBTI  et une centaine de travailleuses de sexe dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince dans le but de dénoncer la violation d’un droit inhérent à l’existence humaine : l’amour ou le droit de s’aimer. La question fondamentale de la recherche consiste à analyser les différentes formes de violences dont sont victimes les LGBTI tout en analysant les représentations ou les discours sur le phénomène. Ceci devrait permettre de faire des propositions de politiques publiques pour lutter contre la violence homophobe, transphobe et celle faite aux travailleuses de sexe.

6 h pm : Témoignage d’une victime de violence lesbophobe

6 h 10 pm : Projection  -  L’homophobie, ce douloureux problème, documentaire réalisé par Lionel Bernard,  Production Dominant 7, Canal plus, Canal plus, 52 minutes, France , 2000

Pédé, gouine, tapette... autant de mots qui tombent comme des couperets, discriminent, assassinent. L'homophobie, sentiment de rejet et de haine éprouvé à l'égard des homosexuel(le)s, s'est révélée être, parfois en réaction aux avancées des droits des homosexuels, un véritable phénomène de société, dernier bastion d'une intolérance viscérale. Ce film est un état des lieux de l'homophobie à travers le monde. Des extraits d'actualités nous rappellent quelques faits proprement homophobes de ces dernières années. Des interviews nous font découvrir les témoignages de Salim, jeune beur envoyé par son père en "rééducation" en Algérie, de Cornelia, émigrée à Londres pour fuir le Zimbabwe homophobe du président Mugabe, ou de Philippe Meynard, élu français qui, sous les pressions homophobes, démissionne en avril 2000 de son poste d'adjoint au maire. Parallèlement, des spécialistes mettent en lumière les ressorts d'une discrimination non dite, sournoise et quotidienne qui, dans certains pays, peut aboutir à une condamnation à mort…

7 h pm : Projection - Woubi Chéri, documentaire réalisé par Laurent Bocahut et Philip Brooks, coproduction ARTE – Dominant 7, 62 minutes, France, 1998

En Côte d'Ivoire, un woubi est un garçon qui aime les autres garçons et joue le rôle de la femme dans le couple. Un yossi incarne le garçon du couple et couche avec des travestis, des femmes ou des homosexuels. Une toussou est une femme et une toussou bakari est une lesbienne. Enfin, les controus sont les homophobes. Woubi Chéri rend compte de la place singulière que tiennent les gays en Côte d'Ivoire : certains évoquent l'exclusion et d'autres le respect mais tous revendiquent le droit à la différence. Comment être homosexuel dans une société où l'idée même d'une identité gay est inconcevable ? Ferdinand Dodou, Ivoirien "exilé sexuel" en Europe depuis vingt ans, revient au pays constater les changements qui s'annoncent. Ce documentaire nous fait partager la vie amoureuse de quelques homosexuels en Côte-d'Ivoire. En compagnie de Vincent, conteur et griot traditionnel, de Barbara, l'exubérante présidente de l'Association des Travestis de Cote d'Ivoire (ATCI), et de quelques autres, nous voyageons entre la capitale Abidjan et des petits villages traditionnels, et découvrons une Afrique homosexuelle qui a toujours existé mais qui rompt aujourd'hui le silence.

7 h 50 pm : débat sur les films animé par Laurent Bocahut

Laurent Bocahut est producteur, réalisateur, membre fondateur de l'Association du Festival de Films Gays et Lesbiens de Paris, et président de l'association Rainbow Submarine qui organise « Chéries-chéris » (Festival du Film LGBTQ de Paris, réalisateur et producteur indépendant en France.

En 1994, après des études d'architecture à l'école Paris la Villette et sa rencontre avec le réalisateur Philip Brooks, Laurent Bocahut prend part au lancement de l'Association du Festival de Films Gays et Lesbiens de Paris. Dès lors, il ne s'éloignera de l'association que quelques mois pour vivre son deuil suite au décès de Philip début 2003.

Dès 1996, il devient producteur indépendant et avec ses partenaires Philip Brooks et Dominique Welinski, ils fondent Dominant7 production. Avec Philip, il produit et réalise “Gay à Tout Prix“ pour Planète Câble en 1997 puis “Woubi Chéri“ pour Arte-France en 1998 (DVD/VOD chez http://www.harmattantv.comFestival MassiMadi.docx).

En 2000, ils produisent “L'homophobie, ce douloureux problème“ de Lionel Bernard pour la Nuit Gay de CANAL+ et “Amazones“ de Florence Fradelizi pour Planète Câble. Cette même année, Laurent Bocahut est diplômé d'Eurodoc. Au cours des seize années suivantes, il produira plus de 30 documentaires de société pour des diffuseurs français et internationaux (BBC, ARTE, France 2, ABC, Canal+, 2M…) et quelques fictions dont « Madame Sata » du jeune réalisateur brésilien Karim Aïnouz, coproduite avec Walter Salles au Brésil, sélectionnée en 2002 à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes et ayant reçu de nombreux prix internationaux.

8h 15 pm : Mot de remerciement par Eunice St Vil.

 

LES AUTRES LIEUX DU FESTIVAL MASSIMADI

27 SEPTEMBRE - CINÉMATHÈQUE DE PÉTION-VILLE

6 h pm : Projection du film ANGEL

7 h pm : Hymne Nationale de la République d’Haïti chanté par ATIS CARL

7 h 25 pm : Hymne de la communauté LGBT chanté par DUVAL

7h 45 pm : Présentation du comité MASSIMADI  par ANDERSON ESTIMPHIL

8h pm : Discours de lancement du festival par le président de KOURAJ Charlot JEUDY

8h pm : Discours du représentant de MASSIMADI à Montréal Canada

8h 30 pm : Mots de circonstance par des invités  d’honneur : Florence Elie et Laurent Bocahut

9h pm : Mot de circonstance par le représentant de l’ambassade du Canada en Haïti

9h 05 pm : Mot de la fin par un membre du comité de MASSIMADI : Charles Smith Junior.

28 SEPTEMBRE - INSTITUT FRANÇAIS EN HAÏTI

10h am à 5h pm : Exposition de photos communautaires par Josué AZOR

6h pm : Projection du film  WOUBI CHERI de Laurent Bocahut et Philip Brooks

7 h pm : Intervention du réalisateur Laurent BOCAHUT

8h pm : Mot de remerciement  Stephenson MEUS

30 SEPTEMBRE - CAFE PARADOX de PETION-VILLE (ancien café des Arts)

6h : Hymne National de la République d’Haïti par Atis Carl

6h 25 Prestation d’une dance YANVALOU par Anderson

6h 35 : Interprétation du tiree « W Ale» par Selena

6h 45 Interprétation chant « Je Suis » Par Patty

7h Prestation de la Troupe Menard.

8h 45 : Prestation de la troupe  Grand Lakou de Jacmel.

10h 15 pm: Mot de remerciement par Charlot JEUDY.

Adresse et contact

FOKAL - OPEN SOCIETY FOUNDATION HAITI
143, Avenue Christophe BP 2720 HT 6112
Port-au-Prince,Haïti | Tel : (509) 2813-1694

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