Rencontre Skype avec Geneviève Damas autour de son roman « Patricia »

conversation SkypeLors des rencontres « Urgence de lire » qui se sont tenues à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province, la Bibliothèque Monique Calixte devait accueillir l’auteur Geneviève Damas autour de « Patricia », son plus récent roman. Le contexte sociopolitique nous avait malheureusement dissuadés de tenir ce rendez-vous.

 

Nous avions par la suite réfléchi avec Geneviève sur la possibilité d’une rencontre à distance. La date du samedi 7 octobre fut retenue pour une rencontre via Skype, entre elle et les membres du club de lecture de la BMC.

Il était 10 heures du matin et quelques minutes lorsque nous avons démarré la rencontre. Après une introduction qui a permis de rappeler le contexte ayant conduit à cette démarche, Pierresaint Jean Wilder, coordonnateur du Club de lecture, a fait une brève présentation des activités du club avant de commencer les échanges autour du roman.

Pourquoi un tel roman quand nous savons que la Belgique, votre pays n’est pas le plus touché par le flux migratoire venu d’Afrique ? Comment perçoit-on chez vous cette attitude de la part de certains migrants qui, pour sauver leur peau, se mettent avec une blanche, vivent dans le mensonge alors qu’ils ont une famille au pays ? Est-ce que ce roman est pour vous une façon d’exprimer votre position sur la question migratoire ? Autant de questions qui ont voulu toucher les problèmes de fond de la migration dans le monde et en Europe, renvoyant également au débat de l’heure sur la nécessité de trouver une solution commune au grand problème de l’inégalité à travers le monde au lieu de chercher à fermer les frontières.

L’actualité de ce roman avait déjà amené les membres du club et plus particulièrement ceux qui avaient lu le livre à discuter de notre précarité qui oblige les jeunes à envisager un mieux-être ailleurs quelles que soient les conditions. Malgré les dangers que cette aventure peut représenter, ils sont de plus en plus nombreux à se dire que la chance c’est de l’autre côté qu’il faut la tenter.

L’auteur nous a expliqué que ce roman est le fruit de ce qu’elle a pu comprendre de la réalité des migrants, de ceux qu’elle connaissait personnellement, de la réalité qu’elle a pu déceler lors de ses voyages en Afrique, voire en Haïti.

D’autres questions et commentaires se rapportaient beaucoup plus à l’écriture du texte: sa fluidité qui recèle également une sorte de poésie ; la question du choix thématique de l’auteur : est-ce le problème migratoire la vraie toile de fond du roman ou l’humanité de Patricia qui prend en charge Vanessa ?

Si pour cette première expérience Skype nous n’avons pas eu le public espéré, ce fut toutefois un magnifique moment de partage que nous souhaitons pouvoir renouveler si possible avec d’autres auteurs que nous ne pouvons rencontrer sur place. 

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